NoMummy's Perfect!

Parait-il que le choix du prénom conditionne le petit être qui le portera...mouais! En même temps, passons tellement de temps à le choisir qu'on espère bien trouver THE prénom parfait qui ira à merveille au petit bébé parfait (si, si, c'est ce qu'on se dit AVANT qu'il n'arrive...tiens, la perfection ça en fait un de ces boucan!!): on cherche, lit, surf à tout va et là, on trouve! Enfin, on trouve, c'est vite dit! Disons que sachons vite ce dont on veut pas, pis après faisons le tri...

Alors, après petite recherche, apprend que Noah signifie "repos" et "calme"...ouh ouh ouh: m'esclaffe, que dis-je me gausse! Me roule par terre tellement c'est à l'opposé du Noahsien! Faisons petite comparaison avec petite Leelousienne, jeune et jolie coupine du noahsien, de 9 mois sa cadette (eh oui, comme un retour de couche par procuration!): après moult surfages sur la toile, découvre que "Leelou" peut signifier "belle", ce qui lui va comme une moufle, ou "s'illustre au combat": une vraie amazone en somme et moi, trouve que ça lui correspond bien...

Il y peu de temps, mon Noahsien et moi-même avons eu le privilège (n'exagère que très peu...) de revoir jeune Leelousienne qui avait préféré s'envoler vers d'autres lieux plus ensoleillés! C'est bizarre mais la Leelousienne est bien loin du Noahsien, et pas que par la distance géographique...

La Leelousienne, quand elle est fatiguée, elle dit qu'elle "veut dodo", quand le Noahsien, lui, dans les mêmes circonstances, dit que "c'est pas l'heure, hein Maman?" et quand tu oses lui répondre par la négative, se roule par terre en hurlant.

La Leelousienne aime marcher, à petits pas certes, et quand elle est dans les bras de ses illustres parents, demande à descendre. Le Noahsien n'aime pas du tout se servir de ses petites jambes (certainement de peur d'abimer ses z'olies "saussures") et s'accroche à celles de sa maman pour être "po'té" (non, pas comme le chat!).

Le Leelousienne aime les légumes, surtout les petits pois et les mange avec délectation! Quand tu demandes au Noahsien ce qu'il veut manger, il te répond inlassablement "Bah...des pâtes!" ou au mieux "Bah...des frites!" (style ça parait super logique, pourquoi tu demandes?) et met trois plombes à terminer son assiette quand par malheur tu oses lui proposer des produits qui ne ressemblent pas aux propositions sus-mentionnées.

La Leelousienne est toute mignonne et aime à ce que ça se voit quand tu lui tires le portrait alors elle te gratifie de son plus beau sourire ou de sa moue de fashion-victim la plus classe. Il est canon aussi le Noahsien mais préfère poser, dès qu'il voit un flash apparaître, en faisant la grimace et en gigotant dans tous les sens! Ben oui, c'est quand même bien plus marrant quand Maman reprend 10 fois la photo pour tenter d'en obtenir au moins une de présentable!

Qu'on se rassure: la Leelousienne n'est pas parfaite, même si elle a 10/10, mais elle a au moins la délicatesse de ne pas le montrer en public!!!
Dans le même esprit que la prose du grand philosophe Jamel.B (oui il veut garder l'anonymat!): moi, si un jour j'ai une fille, ce sera une Leelousienne...et même si j'ai un garçon d'ailleurs, y se démerde! Mais au final, me dis que peut importe son petit nom parce que ben, les chiens font pas des chats, alors n'aies qu'à m'en prendre qu'à moi-même...eh m****!!

C'était en septembre, à l'aube de l'automne 2010. C'était peut-être un jeudi, mais cela importe peu. C'est ce jour-là que mon coeur de maman a bondi...

Il est 20h30, le moment de se coucher, comme tous les soirs...
L'on se brosse les dents avant de donner à manger aux "Bubulles", comme tous les soirs...
L'on se met en pyjama et on râle un peu pour repousser l'heure du coucher, comme tous les soirs...
L'on allume la petite lumière-qui-fait-qu'on-n'a-pas-peur, comme tous les soirs...
L'on fait le dernier câlin, le dernier bisous, comme tous les soirs...

Mais ce soir, le câlin s'éternise et l'on n'ose pas interrompre ce si précieux moment.
Comme une vraie petite personne, mon Nohasien place ses deux bras autour de mon cou...
Comme une vraie petite personne, il se rapproche et me murmure à l'oreille...juste quatre mots...

Comme tous les soirs, me couche moi aussi...mais ce soir-là, ces quatre mots me trottent encore et encore dans la tête et dans le coeur jusqu'à ce que le sommeil ne me les prennent...

Ce soir si particulier et inoubliable où mon fils m'a offert juste quatre mots...
                  "Je t'aime Maman"

La poussette, on connaît! Depuis sa naissance, il est évident que les promenades, Noah en a fait des dizaines et des dizaines: confortablement installé, allongé ou assis... Pour lui, c'est le bonheur; pour nous ça devient un vrai parcours du combattant!!!

Niveau 1: se frayer un chemin avec bébé et poussette...dans le bus!
La bonne nouvelle, c'est que nos (très célèbres) bus urbains n'ont pas de marches (en général!) et qu'un  simple deux-roues permet notre ascension à son bord. Nous faut maintenant trouver place pour poussette (voire pour nous trois) pendant que Papa composte les tickets. Buttons dans tout ce qui se trouve à portée de roue mais ouf, après avoir rouler sur les pieds de voyageurs imprudents, trouvons petit recoin pour se poser bien après que le chauffeur ait démarré et nous ait donc fait voltiger en tout sens! C'est parti...

Niveau 2: réussir à avancer en centre ville.
Ça parait simple...mais c'était sans compter sur les maléfiques pavés!! Tous les 2 mètres, les roues de la poussette (quand ce n'est pas mes talons de fashion victim!) buttent dans les pavés, manquant de me faire faire un vol plané par-dessus petit Coquin, lui-même mort de rire comme il se doit! Et quand ce n'est pas les pavés, croisons la route de bouches d'égouts presqu'insurmontables ou de trottoirs aussi hauts que limite faut porter le bonhomme sur roulettes pour en venir à bout!! Nous, parents bien courageux du petit Coquin, sans peur et sans reproche, continuons malgré les obstacles.

Niveau 3: slalomer entre les rayons.
A y est! Avons réussi parcours du combattant jusque magasin concerné! Là encore, rien n'est fait pour nous aider! A chaque passage entre les rayons, emporte en même temps...le rayon entier resté accroché à mon nain sur roulettes! Me dépatouille comme je peux et remet tout à peu près en place: boh quoi? Les vendeuses sont bien là pour ranger non? Si elles sont invisibles ou planquées dans les cabines d'essayage pendant que toi tu cherches désespérèment la "demoiselle" qui te trouvera l'adorable petit pull en 3 ans et pas 12 mois, ben moi je dis qu'elle peut bien remettre tout bien en place l'étalage que si y'avait plus de place on aurait jamais rien fait tomber. D'abord!

Niveau 4: passer à la caisse.

Déjà, et d'une, y'a encore jamais assez de place pour poussette + paquets (souvent nombreux!) accrochés à celle-ci + Papa/Maman. Alors, encore une fois, avançons, reculons pour que la roue qui coince passe et ravançons! "Un pas en avant, trois pas en arrière", ben c'est pas que "la politique du gouvernement"!!! Ouvre mon sac pour payer achats et là, comme toute femme qui se respecte, ne trouve pas tout de suite la CB bien cachée entre agenda, portefeuille, paquet de clopes etc... Trouve enfin mon bonheur (plutôt malheur en général) en plastique et essaye de ne pas remarquer mine agacée de la caissière quant à mon jeune noahsien qui hurle à pleins poumons "veut descend'eeeeeeeeedescend'eeeeeeeee!!!" pendant que tapes mes 4 chiffres magiques. Face à la décomposition de la jeune et jolie caissière (avec son lissage parfait, son eye-liner et sa manucure digne d'une pop star!) me voyant me débattre entre les paquets, les "Nannn! Tu restes dans la poussette! On y va!", mon ticket de caisse, mon sac toujours ouvert à moitié sur l'épaule, me dépêche de reprendre mes esprits et mon bazar sur roues... Jetant un dernier regard surgelé (plus que glacé donc!) à la blonde qui ne doit penser qu'à une chose "Alors c'est ÇA être maman??? Beuhhh, j'en veux pô!" sous son sourire de potiche, me hâtes vers la sortie.

Niveau 5: (re)tracer notre itinéraire.

La sortie du magasin, oui mais pas celle de notre (petit) calvaire!!! "Notre" ville est de plus en plus populaire à ce qu'il parait...sa Cathédrale, son tout nouveau musée d'art contemporain...mais surtout ses travaux!!! Essayons de trouver itinéraire (sans mappy!) pour rejoindre arrêt de bus le plus proche! Ahhh m****, petit chapiteau de verre (souvent brisé) déplacé pour cause...de travaux évidemment!! Entre les pé'teuses (comprenez pelleteuse dans bouche de noahsien), sable, gravier, trous, tuyaux aussi gros qu'on pourrait s'en faire un F2 à l'aise: en avons perdu notre Nord! "Bon, viens, on passe par là", parlemente le Daron pendant que fumée me sors par les oreilles... grrr, n'en peux plus de ces travaux à la c**, tellement que serais capable de pécho le Maire de notre charmante bourgade et lui foutre le nez dedans!!!  Pffff, retour à la réalité...pluie se met à tomber, manquait plus que ça!!! N'aie même pas pris la protection de poussette, tente le tout pour le tout en poussant noahsien en même temps que je tiens parapluie au-dessus de petit trésor en sucre! Oufff, abris-bus en vue! Hourra!

Niveau 6: retour à notre home-sweet-home.

Toujours à cause de (vous le donne en mille!) travaux encombrant la chaussée, autobus nous dépose à 2 rues de notre chez-nous (contre "juste-en-face-de-la-maisonjuste-en-face-de-la-maison" de d'habitude!), toujours sous la pluie glacée! Courrons donc avec, cette fois, nos 14 kg d'amour sur un bras, parapluie dans l'autre pendant que le Daron se charge de poussette remplie de millions de paquets, sac à langer, reste du goûter écrasé et...doudou!! Évidemment le noahsien qui ne peut vivre sans son Mr Doudou le réclame à corps et à cris et ne peut bien sûr pas attendre 2 minutes qu'on soit tous au sec pour le cajoler dans ses mimines pleines de chocolat (ben oui, le goûter Pépito!). Maison en vue! Partage des tâches de tout couple moderne qui se respecte: Daron prend jeune naohsien pendant que empile achats, sac à langer, parapluie trempé sur mes petits bras frêles. Deux étages enjambés tant bien que mal et un tour de clé plus tard, le parcours du combattant s'achève! Nous écroulons sur le canapé pendant que petit noahsien, pas épuisé pour un sou, fait virevolter ses nouveaux habits de ses mains toujours tapissées de chocolat en s'exclamant "L'est beau Noah!"...argghhh...

Et ai bien envie de conclure, à l'adresse de tous ses charmants passants, vendeurs (euses), voisins de bus et à notre moustachu de Maire, en paraphrasant un de mes philosophes (hum hum!) préférés alias Cartman (oui, je sais, vous vous moquez!): "Je vous emm**** et je rentre à mô maison"!!!

Et un merci à Mummy Zabou qui m'a donné cette jolie idée d'article, même malgré elle...

Deux ans et demi: c'est l'âge de la découverte! Et mon p'tit bouchon de Noah, lui, la découverte il connaît!! Il découvre surtout l'univers ô combien merveilleux des chiffres et des lettres. Vous entend déjà chantonner le générique du célèbre (et si ennuyeux!) jeu télé du même nom mais non..et pourtant c'est peut-être une idée ;-)

Bref, revenons à mon bébé mouton (non, non, aucune ressemblance à y voir, c'est juste pour le jeu de mots!). L'attrait de mon bonhomme a commencé grâce aux bus...vous cherchez le rapport? Eh oui, à force d'être les usagers (parfois contraints et forcés) quotidiens de ces jamais-à-l'heure gros véhicules jaune moutarde, le jeune noahsien a eu tôt fait de remarquer les étranges hiéroglyphes fièrement arborés par ces drôles d'automobiles (biles!). Après avoir vite assimilé les numéros 3 et 11 de notre ligne régulière, le petit noahsien voit fleurir bien d'autres nouveaux chiffres des autres bus croisés sur la route.

Toujours est-il que c'est ainsi qu'a débuté sa folle passion des chiffres et nombres. Ajoutez à cela un ordinateur (pour enfants, vous rassure!) manipulé journalièrement et obtiendrez un mini-comptablemini-comptable en herbe!! Pour le noahsien, tout est bon (surtout le compte :-p) pour parler chiffre: les bus susnommés précédemment, les marches en montée comme en descente, les plaques minéralogiques, en passe et des meilleures!
Chaque jour, il nous épate davantage et impressionne les anonymes usagers des transports en commun. Quand, tout au long de notre trajet quotidien maison-crèchemaison-crèche, le noahsien crie à qui veut bien l'entendre les numéros des bus croisant notre chemin: la maman du noahsien que je suis ne peut que remarquer les sourires surpris, regards interrogateurs et impressionnés de nos voisins de siège. Quand, évidemment, ce n'est pas les questionnements du genre "Mais quel âge a-t-il??" ou les compliments. Que c'est bon pour mon ego de maman, bien que quelque peu gênant...

Petite rubrique regroupant les bons mots de Noah...à peine sait-il parler que les bons mots, les réflexions bien senties deviennent légions dans la bouche du bout d'chou! Florilège.

-1er Mars 2010: A son papa qui s'escrimait à comprendre comment fonctionnait un chauffage électrique, Noah explique à sa Maman: "Papa l'est handi'apé!" Ohhh, c'est pas beau de se moquer...

-Novembre 2009: Papa s'inquiétant devant un plat de frites peu chargé pour les trois gourmands que nous sommes, ironisa en s'exclamant: "Bon Bébé, y'aura pas assez...tu vas au dodo sans manger ce soir??" Et Noah (à qui il ne veut mieux pas enlever la frite de la bouche!) de répondre: "Et toi??" Pas prêt de laisser sa part...

-Octobre 2010: A l'heure du coucher, notre Coquin bien énervé n'était pas bien motivé à faire dodo. Son Papa le menaçant: "Tu veux une fessée pour te calmer?". Noah répond alors "non, pas besoin"!!! Effectivement, y'a pas eu besoin!

Si l'on compare notre situation de mère (et de femme de manière générale) d'il y a 10 ou 20 ans à celle d'aujourd'hui, il est évident qu'elle a plus qu'énormément évoluée! Évidemment: le rôle du papa a suivi cette évolution et, avec son implication dans la vie de son enfant, les "tâches" qui étaient jusqu'alors obligatoires pour la mère sont maintenant l'apanage du couple, des parents donc de la mère ET du père.

Eh oui, nous, femmes des années 2000, aurons beau nous dire que tout ceci est normal et que s'occuper de son enfant incombe aux deux parents sans distinction de sexe: il faut pourtant se rendre à l'évidence, c'est une véritable révolution! Lorsque ma propre mère me parle de mon enfance et de celle de ma soeur aînée, elle a une phrase récurrente:"je ne me souviens pas que ton père vous ait jamais changé". Alors oui, ce n'est qu'un exemple et mon père s'est bien sûr occupé de nous, ses enfants.

Mais aujourd'hui, le rôle du père dépasse largement (pour la majorité) nos espérances! Faire le bain, changer une couche ou donner le biberon ne leur fait pas peur à ces nouveaux papas!! En partant de ce constat, me suis rendue compte qu'une sorte de "compétition parentale" pouvait se mettre en place dans un couple, même inconsciemment!

Ne me suis jamais considérée comme une maman parfaite, en témoigne le titre de ce blog, pensais qu'il était impossible d'être parfaite à tous points de vue même si j'espérais, je l'avoue, tendre au maximum vers cette perfection, m'en approcher le plus possible. Pour une femme, et mère, après avoir accepté cet état de cause (que nous ferions forcément des erreurs dans l'éducation de notre enfant), tout devient évidemment plus simple, en tout cas dans notre esprit...

Eh eh, oui mais voilà: comment réagir quand en face de vous se dresse un meilleur parent que vous et que vous vous surprenez même à le trouver...parfait? Me dis que c'est une grande chance d'avoir su trouver un homme aussi prévenant, attentif, compétent et surtout ayant une autorité qui donne des résultats!!! On me dit pourtant bien souvent que suis autoritaire...sauf mon fils!!

Frustrationnnnnnnnnnn!! Lorsque Noah avait tant et tant de non-volonté à dormir: c'est le Papa qui, au bout du compte, réussissait justement à en venir à bout. Avais beau faire exactement les mêmes gestes, dire les mêmes mots...le résultat n'était jamais le même! Avais dès lors l'impression de ne plus pouvoir faire face sans le Papa et me sentais limite désemparée lorsque celui-ci s'absentait (quelque soit la raison!) surtout lorsque ces absences correspondaient à la fatidique heure du coucher! Mais évidemment, me suis vite aperçue que cette différence venait en grande partie de moi et moi seule. Il est certain que le petit noahsien adorait (et adore toujours) son papounet mais ce n'est finalement pas que pour cette raison qu'il l'écoutait plus que sa petite maman... Me mettais tellement de pression et de stress quant approchait 20h30, me disant qu'encore une fois mon bouchon allait me rendre des plus difficiles la "mise au lit" que c'est, évidemment, ce qui se passait!! Ses cris, ses pleurs me faisait me sentir tellement "nulle" quant aux réactions que me devais d'avoir dans telle situation, il était clair que le jeune noahsien, bien plus intuitif que ne le serai sans doute jamais, comprenait rapidement comment faire céder sa desperate's mummy!

Le temps passant et l'expérience aidant, aie alors pris un peu plus confiance en moi (même si ça reste un bien grand mot pour moi) et en mes "talents" de maman: mon autorité est allée de paire. La Pa-Parfait n'existe pas plus que la Parfaite Maman, mais dois bien avouer que pour "Super-Daron", la perfection n'est pas si loin...

Type: Noahsien
Lourdeur: 11,3kg (aïe, ça fait mal les reins!)
Hauteur: 87cm (moyen nain)

Bilan:
   -Des centaines de couches mises, enlevées, débordées et la cinquantaine de haut-le-coeur qui va avec (burp!);

   -Des dizaines de chutes, de "bobo Maman" et quelques vilaines bosses, vite guéries par le bisous magique et grâce à Mme Arnica (ahhh, que ferais-je sans elle?);

   -Des journées entières (ben oui, au cumul, on peut parler de jours!!) de cris, larmes et grosses colères, de "Attention, Maman va donner une fessée", de "Là, ça suffit, tu vas au coin";

   -Des milliers d'éclats de rire, de gouzi-gouzi, guili-guili de "il est où le bidon?";

   -Des centaines de bibi (ça veut dire "biberon" dans le parler du noahsien!) préparés, secoués, renversés...;

   -Une cinquantaine de mots noahsien compris par Papa et Maman au milieu de baragouinages;

   -Un seul et unique Doudou adoré, encore en un seul morceau, perdu (oh m****, m****, comment on va faire???), retrouvé (oh merci, merci, j'l'avais pas vu tomber!), oublié (eh re-m****!!!), lavé, essoré, séché, dorloté, martyrisé;

   -Une pile (que dis-je une montagne, un Everest!) de cadeaux, jouets, livres (oui, le Noahsien est rien qu'un intello), peluches aimés puis détestés par le Noahsien et adorés par ses géniteurs (ohhh, géniaaal, un superrr livre musical...ah? Y'a pas de bouton pour baisser le son...nan, mais c'est pas grave...fallait pas, vraiment...)

   -Des milliers de câlins et bisous échangés de gré ou de force ;-p

   -Une petite dizaine de copains-copines...ou bouc-émissaires, c'est selon! "Qui c'est qui t'as fait ça le Noahsien?? -C'est Mattéyo" (comprends Mattéo, pour toi, le non-bilingue!)

   -Deux bestioles à poils adorées ("Mamo" le cobaye et "Guimo" le matou, respectivement nommés Razmo et Guizmo) bien que souvent maltraitées ("Nan, lâche la queue du chat...mais lââââcheeeeuuu j'te dis!!!")

   -Plusieurs cinquantaine de bonbons, chocolats, gâteaux engloutis à la vitesse de la lumière;

Bilan positif, décidons de renouveler le bail du noahsien une année encore...

On commence par du pas-trop-compliqué-voire-super-pas-compliqué:

     -Papaaaaaaaaaaaa: petit nom affectueux donné au géniteur que Noahsien met à toutes les sauces, dans toutes les circonstances, à toute heure...et tout le temps!

     -Manman: un autre petit nom donné à la "daronne" du petit monsieur. Parfois, voire souvent, confondu avec les noahsiènes suivantes:

     -Mamaou: petit animal à poil long doté d'un petit museau surmonté de longues moustaches, possédant quatre pattes et une longue queue, communément appelé "chat". Voir également sous le terme Mimisse.

     -Mam-mam: action d'engloutir denrées alimentaires périssables telles que tomates, gruyère, compote à heures régulières. Terme désignant également aliments en eux-mêmes, quel que soit couleur, forme et saveur.

Du un-peu-plus-compliqué au je-comprend-pas-aahhh-çaaa!

     -Méssssi: ne surtout pas confondre avec un certain JC, que Noah ne risque pas de connaitre avec la maman si peu concernée qu'il a, mais tout simplement le charmant petit mot de deux sylhabes que tout parent rêvent d'entendre et qui répond aux sempiternelles "Qu'est-ce qu'on dit?"

     -Péééé: Alors là, ça devient plus compliqué...après avoir réussi à faire intégrer le "méssssi" à petit bonhomme, il faut encore ui apprendre la demande correcte!! Ce simple petit mot qui répond donc à "Comment on demande?"...bon 'avoue, manque que le '"s'il" et le "te" et on s'approcherade la perfection!

     -Té'é: loisir favori de notre coquin, qui passerait sa vie devant s'il réussissait à l'allumer seul! Aussi appelée petite lucarne ou petit écran.

     -Oui-oui: petit personnage de dessin animé qui n'est pas, comme on pourrait largement le supposer, garçon portant grelot au bout de son chapeau, le seul ayant permis de conduire voiture rouge et jaune à son âge (!) mais petit ourson jaune avalant quantité de miel et ne portant que simple tee-shirt rouge en tout et pour tout. "Oui-oui" étant une des peluches préférées du Noahsien. Aussi appelé "Winnie The Pooh".

    -Painnnn: aliment préféré des français...et du noahsien également (entre autres!)

A noter: aurevoir, pot, pipi?, doudou

Ma maman n'aime pas Noël...elle n'arrête pas de le répéter depuis un mois et en fait je comprend pas vraiment pourquoi... C'est vrai que je suis assez novice en la matière, je n'ai pas encore 2 ans et j'ai donc découvert de quoi il s'agissait il y a un an, et non pas de qui il s'agissait parce que Noël c'est personne en fait!
Tout le monde me parlait sans arrêt du "Père de Noël" et moi je pensais que je m'en fichais de son père, à Noël, parce que finalement je le connaissais même pas moi ce Noël! Tout le monde disait que c'est le "Père de Noël qui ramène les cadeaux" alors je me suis dit qu'il était vraiment gentil, s'il me ramenait pleins de cadeaux alors qu'en fait je le connaissais pas, moi! Ce qui me semblait bizarre, c'est que pleins de gens le connaissaient ce "Père de Noël" mais pas moi... Finalement Papa et Maman me l'ont présenté, ben il était quand même temps! Parce que c'était apparemment quelqu'un d'important, mais moi je l'ai surtout trouvé bizarre: vieux (au moins 150 ans!) et avec plein de poils sur le visage qu'on y voyait même plus rien, sur son visage. Il avait l'air de pas savoir ce qu'il faisait là mais il m'a quand même fait un cadeau alors ma Maman m'a mit sur ses genoux. Elle aussi faisait une drôle de tête mais après elle m'a dit "C'est bien Noah, tu n'as même pas pleuré, t'es un grand!" alors apparemment, ma Maman elle aime pas Noël mais elle aime bien son Père...

Maintenant, j'ai compris que Noël c'est personne en fait...je sais toujours pas vraiment ce que c'est mais je sais juste qu'on a tout pleins de cadeaux alors je comprend pas pourquoi Maman, elle aime pas ça parce que moi j'aime bien avoir des cadeaux... 

Hier, on a prit pleins de bus pour aller au paradis...ma Maman disait "on va au magasin de jouets". Et là, j'ai pas compris parce que c'est Maman et Papa qui ont acheté plein de cadeaux...alors ce serait pas le Père de Noël en fait?? Mais moi je m'appelle pas Noël mais Noah! Je demande souvent à Maman qui c'est ce Père de Noël mais elle répond toujours "Noah, je comprend rien à ce que tu racontes": je suis vraiment incompris dans cette maison!

Maman râlait souvent quand elle achetait tous ces jouets et surtout après quand elle cherchait des cadeaux, elle disait que "c'est à cause de ça que j'aime pas Noël, on se creuse la tête à trouver des supers cadeaux et au bout du compte, je suis sûre qu'ils vont pas aimer et que eux auront mis 30 secondes pour nous et encore c'est même pas sûr qu'on en ait!" Moi, j'ai bien vu que ça énervait Papa mais Maman a continué quand même, elle dit que c'est que de la commerciale (ou du commerce, je sais plus trop) tout ça, que les gens se parlent pas de l'année mais que le jour de Noël, tout le monde s'embrasse hypocritement, comme si de rien n'était. Je ne sais pas pourquoi ça énerve autant Maman, moi j'aime bien les bisous et même si je sais pas qui est cet "Hypolite Ment", ben ça me dérangerait pas qu'il me fasse un bisou...

Ce matin, quand Maman est venue me chercher dans mon lit, elle m'a ramené tout de suite à la fenêtre, elle me disait "regarde Noah, il a neigé cette nuit!" et là j'ai vu que le jardin était tout blanc, les arbres aussi et la petite cabane dans le parc aussi. C'est joli je trouve, tout blanc comme ça! Maman et Papa, ils disent qu'ils aiment pas la neige mais, encore une fois, je sais pas trop pourquoi: c'est beau et tout propre la neige. Maman dit que "c'est un cliché de la neige à Noël" et qu'elle aime encore moins la neige à cette période.

Moi j'aime bien Noël: on mange pleins de trucs que d'habitude on a pas le droit et on nous force pas si on en veut pas, on a plein de nouveaux jouets, on va au lit tard et on peut même regarder la télé en mangeant. Moi j'aime bien Noël et si je le rencontrais je lui demanderais d'être plus gentil avec ma Maman pour qu'elle aussi elle l'aime bien!

Enfin, après 1 an d'attente, ai réussi à obtenir une place en garderie pour mon fils! Il était temps!!

Me dis alors: fini les tarifs exorbitants de l'organisme qui me permettait de faire garder (à domicile) mon trésor; fini de me poser des questions du style "Est-ce que la nounou est gentille avec la prunelle de mes yeux" (eh oui, rien que ça!) ou "Ne font-ils rien d'autres que de comater devant la TV?"

Réflexion faite: c'était que du bonus! Mon petit Noah allait enfin découvrir la vie en collectivité et, en suis persuadée, faire des progrès fulgurants, tout domaine confondu.

Mais il restait une chose à laquelle je n'avais que très peu songé: l'adaptation! C'est-à-dire le temps que mettrait ptit bonhomme à se faire à cet endroit nouveau, à ces personnes nouvelles, à ces nouveaux copains de jeu...et j'en passe...

-Jour 1: une demi-heure de survie AVEC Papa/Maman:
"Trop cool de voir ces dames chanter et jouer de la gratte", doit se dire petit Noah, d'autant que, entouré de ses parents, on ne peut pas aller mieux!! Mr Bébé nous regarde à peine et ne pense qu'à jouer avec les autres. Pense donc que ça n'augure que du bon pour la suite. L'adaptation? Une partie de plaisir, me dis-je.

-Jour 2: une demi-heure de survie en milieu (pas!) hostile SANS protection rapprochée:
Et là, c'est le drame...évidemment au moment de partir! Noah pleure, crie, hurle et s'accroche à nous avec son regard qui semble vouloir dire "ne m'abandonnez pas". Mais le savons parfaitement, la règle est simple: 5 minutes de bisous et de paroles rassurantes puis direction la sortie. Rester plus que ces 5 petites minutes ne ferait qu'envenimer la séparation alors prenons sur nous et allons attendre ces (longues) 30 minutes dehors...

-Jour 3: une demi-heure de survie, toujours sans protection:

Aux vues des résultats de la veille, réitérons donc le même procédé en espérant une légère amélioration. Il fallait s'en douter: rien ne change quand Noah découvre, une fois de plus, que nous l'abandonnons dans cet endroit bizarre remplit d'enfants de tout âge et de jouets à ne plus savoir qu'en faire. Avec la boule au ventre, laissons de nouveau notre trésor en pleurs aux bons soins de diverses assistantes maternelles et nous attablons à la terrasse d'un café histoire de passer le temps, à la limite de trépigner d'impatience. De là où nous sommes, reconnaissons d'instinct les cris noahsiens et pensons que l'adaptation n'est pas encore à l'ordre du jour pour lui...

-Jour 4; 5 et 6: Une demi-heure de survie, sans protection une fois de plus:

On prend les mêmes et on recommence! Les efforts que nous, parents, fournissions pour ne montrer aucun signe d'inquiétude ni de malaise à notre coquin commençaient à payer. Si les cris perpétuaient, il était évident une fois la demi-heure passée que Noah semblait de plus en plus à l'aise parmi ses nouveaux petits camarades, même s'il accourait toujours dans nos bras à la minute où il nous voyait passer le seuil de la porte. C'était encourageant...

-Jour 7: Trois quart d'heure de survie:

Les choses sérieuses commencent! Si Noah passait le cap des 3/4 d'heure dans le "palais du bébé", pourrions alors envisager le placement que nous avions convenu, à savoir 3 heures de garde tous les après-midis et ce, sans avoir à attendre patiemment au café du coin.

Allions devoir attendre encore quelques jours avant que "la survie" ne devienne un moment de plaisir pour Noah et encore quelques semaines avant que les pleurs ne cessent lorsque nous le déposions. Mais quelle bouffée de bonheur avons-nous ressenti lorsque, pour la première fois, Noah se dirigea seul, marchant d'un pas décidé et après l'indispensable bisous d'au revoir, vers la "salle des grands" sans même un regard en arrière! Estompant ce petit pincement au coeur, le trajet que j'empruntais chaque jour pour aller travailler me semblait presqu'agréable!

N'avions jamais imaginé qu'une fois cette étape franchie, il serait aussi facile à Noah de revenir sur ces pas et donc recommencer sa petite "crise" lorsque nous le déposions...avions bel et bien tort! Après une semaine de vacances auprès de ses parents et grands-parents, sans l'ombre d'une Caroline, Laetitia ou Lucie (les assistantes donc), nous fallu presque repartir à zéro et faire avec le "profond désespoir" du petit garçon lâchement abandonné par ses  horribles parents...sentiment que notre bonhomme nous faisait ressentir après chacun de nos départs. Reste donc sur la vision de mon coquin, courrant vers moi les bras ouverts chaque fois que je pouvais aller le récupérer pour ne plus voir qu'elle!